Léa Marchat, 22 ans, est la première engagée volontaire en office lauréate de l’Institut de l’Engagement,

Parmi les volontaires en service civique au sein des Offices Publics de l’Habitat, Léa Marchat, 22 ans, est la première lauréate de l’Institut de l’Engagement, qui accompagne les jeunes dans leur projet professionnel, universitaire ou entrepreneurial. Une preuve supplémentaire de l’efficacité du service civique, dispositif qui bénéficie aujourd’hui aussi bien aux organismes dans leur fonctionnement au quotidien, qu’aux jeunes engagés qui voient s’ouvrir de nouvelles portes.

En France, tous secteurs confondus, les jeunes volontaires en service civique sont plusieurs milliers à postuler chaque année à l’Institut de l’Engagement. A l’arrivée, seuls restent près de 500 lauréats. Parmi eux, Léa Marchat, 22 ans. Engagée auprès de Limoges Habitat (suite à l’agrément national obtenu en juillet 2016 par la Fédération des OPH), cette étudiante en droit a vu sa démarche récompensée en mars dernier, sélectionnée pour la session printemps 2017 de l’Institut.

Cette organisation récompense les candidats dont le dossier est retenu, en leur offrant un accompagnement personnalisé dans leur projet, qu’il soit tourné vers la reprise d’études, vers la recherche d’un emploi, ou dans une démarche d’entrepreneuriat. L’Institut propose des séminaires, colloques et réunions avec des personnalités, sur de grands thèmes sociaux, environnementaux et politiques. Il prévoit également pour certains un accompagnement financier et fait bénéficier ses lauréats d’un vaste partenariat avec des écoles et universités à travers le pays.

Du service civique…

Pour Léa, ce succès est l’aboutissement d’un engagement intense auprès de  Limoges Habitat. Au sein de l’office, la jeune volontaire remplit une mission tournée vers l’environnement et l’éducation des écogestes. « Je suis en charge de promouvoir le développement durable, l’éco-citoyenneté et la protection de l’environnement auprès des locataires. Plus concrètement je distribue et installe gratuitement des kits d’économies d’énergies (eau et électricité), je contribue à sensibiliser les résidents aux bons gestes à réaliser dans les logements afin de leur permettre de réduire leurs factures et, à plus grande échelle, de préserver l’environnement ».

Sa mission de service civique, Léa l’avait choisie pour pallier le manque de stage proposé pendant ses études de droit. La jeune étudiante ressentait alors le besoin de prendre du recul, et surtout se confronter à une réalité du terrain, un peu en marge d’un environnement essentiellement théorique.  « Avec l’office, j’ai pu vivre une vraie expérience professionnelle. Tout le long de notre parcours, on nous reproche parfois un manque d’expérience dans le vrai monde du travail. Cette opportunité était idéale pour moi, car elle correspondait en tous points à ce que je cherchais : une expérience  tournée à la fois vers les problématiques environnementales et sociales. » 

L’opportunité que lui a offerte Limoges Habitat répondait aux attentes que Léa s’était fixée : « J’avais envie de me sentir utile au sein de la collectivité et de toucher au monde professionnel sans pour autant mettre un terme à mes études. En accomplissant une mission de service civique, j’ai la possibilité de recevoir et de transmettre des valeurs et de contribuer à mon échelle au renforcement du lien social ».

La jeune Léa avait participé en mars, avec d'autres engagés volontaires, à la journée dédiée au service civique et organisée par la Fédération des OPH. Photo Yann Piriou

… à l’Institut de l’Engagement

La récente lauréate de l’Institut de l’Engagement peut aujourd’hui savourer un succès qui récompense un investissement personnel et permet de se projeter vers l’avenir en apercevant des perspectives plus nettes. Lorsqu’on lui demande quels bénéfices concrets elle pourra en retirer, Léa répond avec enthousiasme : « Plusieurs choses à la fois ! Je suis initialement surtout intéressée par les colloques et séminaires, dont l’accès pour nous est facilité et gratuit. Mais je souhaite également reprendre mes études, être soutenue dans la recherche d’une école. Et même dans mon cas où l’école en question ne se trouve pas être partenaire du programme, l’Institut s’engage à me soutenir, en produisant une lettre de recommandation, en mettant en valeur mon expérience en tant que volontaire, en rappelant que mon dossier a été choisi par leurs soins au milieu de nombreux autres ».

Grâce à ce programme, Léa va désormais être parrainée et recevoir une aide financière pour mener son projet de formation visant à devenir mandataire judiciaire.