Dans le Grand Ouest, trois OPH unissent leurs forces via une convention de coopération

Archipel Habitat, Brest Métropole Habitat et Nantes Métropole Habitat ont signé en novembre 2021 une convention de partenariat pour une durée de trois ans, avec pour objectif de partager leurs expériences et unir leurs forces au service d’une organisation plus efficiente, de la mise en place de synergies et de recherches d’économies d’échelles. La convention prévoit une coopération sur trois ans.

« Nous sommes partis du constat que nous étions des OPH métropolitains aux situations comparables, en matière de gestion en QPV, de renouvellement urbain, d’enjeux de proximité, de tension de la demande, de besoins de constructions neuves, etc. », explique Cécile Belard du Plantys, directrice générale d’Archipel Habitat. Des similitudes au niveau des enjeux, mais aussi de l’identité. « Nous avons le même statut, le même type de gouvernance, des caractéristiques de structures patrimoniales relativement proches, une même implication dans la contribution aux politiques publiques sur des territoires qui connaissent des dynamiques de développement soutenues », détaille Marc Patay, directeur général de Nantes Métropole Habitat.

Comment ça marche

Des groupes de travail impliquant les équipes des trois offices ont déjà été lancés sur des thématiques telles que les évolutions réglementaires et normatives, la gestion urbaine de proximité, la propreté, la qualité de vie au travail, etc. Une plateforme collaborative d’échanges et un centre de ressources partagé sont également déjà mis à la disposition des collaborateurs des trois OPH. « Sur la gestion urbaine de proximité par exemple, chacun a des manières de faire, une organisation propre », précise Georges Bellour, directeur général de Brest Métropole habitat. « Il est intéressant de voir comment réagit un partenaire lorsqu’il est confronté à telle ou telle situation, de découvrir des méthodes auxquelles nous n’aurions pas pensé ».

Le partenariat se donne enfin pour ambition de mettre en place des groupements d’achats afin de réaliser des économies d’échelles. « Nous recensons nos marchés de maintenance et tâchons d’identifier des échéances communes pour tenter de mettre en place ces achats groupés », explique la directrice générale de l’OPH rennais.

Pourquoi ça marche

Ce modèle de coopération est vanté avec le même enthousiasme par les dirigeants des trois offices, comme étant une solution équilibrée. « Nous n’intervenons pas sur les mêmes territoires, ce qui facilite considérablement les choses puisque cela élimine la notion de concurrence, nous laissant une grande liberté quant à nos stratégies propres. Nous ne sommes pas obligés de nous aligner sur une stratégie unique », ajoute Marc Patay.

Progresser à trois sur l’innovation

La convention doit aussi prioritairement servir la cause de l’innovation technique et sociale. « Nous avons beaucoup investi cette question à Nantes, en étant précurseurs par exemple sur la construction de logements par impression 3D, ou encore sur l’expérimentation d’une serre-pépinière qui contribue à chauffer l’eau des logements », précise Marc Patay. « Côté proximité et accompagnement social, nous voulions capitaliser sur les expériences rennaises, dont l’École de la proximité, pour favoriser l’émergence d’un réseau professionnel dynamique entre les trois offices ». Enthousiasme partagé par Georges Bellour, élogieux à l’égard de ce dispositif permettant de créer un « vivier de recrutement de gardiens » et qui cite « le tout nouveau dispositif collaboratif d’innovation au sein de BMH, qui vient, en lien notamment avec l’UBO Open Factory porté par l’Université de Bretagne Occidentale, structurer l’innovation de l’Office brestois et amènera dès cette année des solutions innovantes sur cinq premiers grands thèmes pouvant alimenter les réflexions communes aux 3 OPH. »

Une rencontre entre les trois DG est prévue au mois de février pour un premier point d’étape.