Des box éoliens et solaires expérimentés sur les toits d’un immeuble
L’OPH expérimente depuis le 24 mai 2022 une solution éolienne conçue par la société Wind my Roof. Beaucoup plus petits et légers que des mats éoliens classiques, les Windbox, c’est leur nom, font la taille de gros climatiseurs et sont installés sur le toit d’un immeuble de 10 étages et 84 logements sociaux (le premier immeuble collectif en France à accueillir ces équipements).
Autoconsommation des parties collectives
Complétés par des panneaux solaires afin de gommer les variations saisonnières et mieux répartir l’électricité produite en journée, ces box visent à créer une énergie vertueuse permettant l’autoconsommation d’électricité des parties collectives, ascenseurs compris, avec revente du surplus d’énergie. La production devrait atteindre en moyenne 14 MWh par an pendant 20 ans. À titre d’exemple, huit Windbox compensent l’énergie consommée annuellement par quatre ascenseurs, 460 trottinettes électriques ou 100 téléviseurs LCD.
Le projet s’inscrit dans la volonté de l’organisme de limiter l’impact environnemental et de participer à la transition énergétique en réduisant ses émissions de CO2. En effet la solution présente un faible impact carbone dans sa production : 24,6 g eq-CO2/kWh. L’autre objectif majeur de l’expérimentation, c’est la réduction significative des charges des locataires. « Ce projet est bon pour l’environnement et pour le pouvoir d’achat des ménages, tout particulièrement dans le contexte de flambée des prix de l’énergie. Nous œuvrons pour la transition sociale-écologique, dans les actes, et positionnons notre territoire comme pionnier en matière d’innovation », argumente Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, président de la Métropole Rouen Normandie et de Rouen Habitat.
Une solution discrète et rapidement déployable
En raison de leur taille et de leur surface (4 m2 au sol pour un poids de 350 kg), ces turbines présentent l’avantage d’être facilement et rapidement déployables. Elles sont également conçues pour être silencieuses et discrètes, afin de ne pas constituer une gêne pour les habitants ou les immeubles voisins.
Les premiers retours chiffrés sont prévus pour fin 2023. En fonction des résultats, Rouen Habitat envisage un déploiement à plus grande échelle, sur d’autres immeubles du patrimoine.