Des culottes made in Vosges pour lutter contre la précarité menstruelle
1,7 millions : c’est le nombre estimé de femmes en France qui n’ont pas un accès suffisant à des produits d’hygiène intime. Un problème aux conséquences multiples, sur la santé, l’estime de soi, la vie sociale, le décrochage scolaire et sportif, le renoncement au travail… Vosgelis estime à 500 le nombre de ses locataires qui pourraient souffrir de précarité menstruelle.

« Comment, en 2022, peut-on être un acteur engagé écologiquement et socialement à travers une multitude d’actions, si l’on néglige dans le même temps le problème des femmes qui souffrent de précarité menstruelle ? », interpelle Fabrice Barbe, directeur général de l’OPH.
Afin de soutenir le pouvoir d’achat des personnes concernées, a fortiori dans un contexte de crise énergétique qui impacte parfois lourdement le portefeuille des habitants, l’Office a créé la marque Chez Vosgelis, on respecte les règles. Un service proposant des culottes menstruelles made in Vosges au prix unitaire de 10 € au lieu de 35 €, la différence étant prise en charge par l’organisme. L’offre s’adresse également aux salariées de l’organisme.
Partenariat avec une créatrice vosgienne
L’opération a été rendue possible par le partenariat noué en février dernier avec Aude Balland, créatrice de la marque Bonne Semaine, qui produit ces sous-vêtements, « la Rolls de la protection menstruelle », assure le bailleur. Plus de 450 culottes ont déjà été vendues aux locataires de Vosgelis.
L’engagement de l’OPH ne s’arrête pas là. Un second volet consiste à installer des points d’approvisionnement de protections périodiques gratuites dans certains quartiers. Neuf distributeurs ont déjà été installés dans quatre QPV. D’autres secteurs pourraient bientôt être couverts, en fonction notamment d’un appel à projets pour lutter contre la précarité menstruelle, en cours d’instruction à la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) Grand Est. La démarche permettrait de pérenniser ce service qui représente à ce jour un investissement de 16 000 €.



