Intensifier la construction hors-site, un projet économique et écologique
720 maisons à ossature bois, construites hors-site. Tel est le programme du partenariat entre Maine-et-Loire Habitat et l’ESH Podeliha, qui prévoient de produire 180 maisons par an, pendant quatre ans. Avec à la clé des logements plus performants d’un point de vue énergétique, et des économies d’échelle grâce à l’industrialisation du processus.
L’OPH du département de Maine-et-Loire n’en est pas à son coup d’essai. Déjà engagé depuis deux ans dans un programme EnergieSprong de près de 500 logements réalisés en 2D et 3D, et dans une première expérimentation de construction hors site de 170 logements, l’organisme enfonce le clou avec ce nouveau projet. « Ce partenariat s’inscrit dans notre volonté de pérenniser cette nouvelle filière de construction hors-site », indique Laurent Colobert, directeur général de Maine-et-Loire Habitat. « Le processus d’industrialisation doit permettre de répondre aux exigences, à la fois en matière de rénovation énergétique de notre parc, et de production de nouveaux logements bas carbone et performants énergétiquement ».
La production de ces 180 maisons par an pendant quatre ans (dont 60 à 70 pour l’OPH), est assurée par deux entreprises locales. Les logements doivent être conçus conformément à la réglementation environnementale RE 2020 et au label Bâtiment biosourcé, qui impose des modèles standardisés en structure bois, construits hors-site.
Construits en usine, assemblés sur place
La construction hors-site consiste à concevoir en usine les panneaux et modules de la future maison (murs, cloisons, toitures, sols), qui sont ensuite expédiés sur le lieu de la construction où il ne reste plus qu’à les assembler. Si le coût à l’unité est élevé (157 000 € pour un logement type T3, soit 2 270 € du m2), cette technique, appliquée à un important volume de production, présente plusieurs avantages : réduction de la quantité de déchets générés par rapport à un chantier classique ; minimisation des risques de défauts de fabrication du fait de l’industrialisation des processus ; réduction des délais de livraisons à moins de 12 mois ; économies d’échelles du fait de la massification des commandes. Autre avantage de taille, les logements, affichant une étiquette énergétique A, ont une faible émission de CO2 (85 kg de CO2 par an pour un logement type 3).
En entreprenant cette démarche collective, Maine-et-Loire Habitat et Podeliha entendent favoriser la mutualisation des moyens, et participer à la structuration d’une nouvelle filière industrielle.
