Office Polynésien de l’Habitat

Le faré, mode d’habitat en vogue en Polynésie

Le faré, maison traditionnelle polynésienne en bois, a le vent en poupe. Avec 974 unités livrées sur la période 2020-2021 et un objectif de 500 farés par an sur les 10 prochaines années, l’Office Polynésien de l’Habitat affiche son penchant pour ce mode d’habitat économique et durable, qu’il a contribué à remettre au goût du jour depuis les années 1980 et qui représente la moitié de ses nouveaux logements.

Publié le 13/05/2024
Habitation traditionnelle "Faré" de l'Office Polynésien de l'Habitat

Ces logements individuels, qui vont du T3 au T5, sont proposés à travers la Polynésie française aux ménages propriétaires d’un terrain et souhaitant y installer leur résidence principale. Une manière d’accéder à la propriété en faisant construire à moindre coût.

Car les farés présentent la particularité d’être livrés en kit, avec des éléments en bois, aluminium et acier prêts à être assemblés en moins de trois semaines sur n’importe quelle des 118 îles que compte la Polynésie. Le dispositif est dédié aux ménages bénéficiant d’un revenu moyen mensuel inférieur à 3,5 Smig* et ayant une moyenne économique journalière (MEJ)* maximale de 45,6 € par jour. Ainsi la participation pour un F3 à Tahiti s’élève à 5 928 € pour un ménage dont le revenu atteint le Smig, et à 45 000 € pour un ménage au plafond des 3,5 Smig. La participation financière du demandeur est comprise entre 2 %  à 35 % du coût du faré.

À noter que les propriétaires de farés peuvent également solliciter une aide de l’OPH pour rénover leur logement.

Les typologies de farés, qui proposent des pièces spacieuses et un raccordement à l’électricité et à l’eau, sont adaptées à la taille des ménages, proposant jusqu’à quatre chambres et deux salles de bain, avec la possibilité d’inclure une terrasse. Des équipements adaptés aux personnes à mobilité réduite pour l’accès aux logements sont également prévus en option.

Des lotissements de farés en location-vente

Afin de parer à la difficulté de l’indivision, principalement dans les archipels éloignés, la Polynésie française a développé un programme de viabilisation de parcelles sur lesquelles l’OPH peut créer des lotissements et y implanter des farés. Ces programmes sont subventionnés à 100 % par la Polynésie. Dans ce cas, les ménages bénéficiaires entrent dans le cadre d’un dispositif de location-vente, avec un loyer mensuel compris entre 83 € et 125 €, et la perspective de devenir propriétaires au bout de cinq ans.

Un mode d’habitat inscrit dans l’économie locale

L’expansion des farés répond également à l’ambition de l’OPH de contribuer à la croissance de l’économie polynésienne via la création d’emplois (80 entreprises impliquées), et de développer des filières comme celle du bois utilisé pour ces opérations, issu de forêts locales.

Les logements résistants aux conditions extrêmes

Les farés de l’Office Polynésien de l’Habitat se distinguent aussi par leur robustesse et leur adaptabilité aux sols et aux climats. Ils peuvent être implantés sur tout type de terrain, dans toutes les zones de l’archipel : Tahiti, Îles marquises, Îles australes, etc. Grâce à leur base sur pilotis, ils sont prévus pour résister à des flux d’inondation jusqu’à 10 mètres par seconde. « Lorsqu’on a parfois retrouvé des toitures arrachées et des cloisons par terre après le passage de certains cyclones avec des vents jusqu’à 350 km/h, les farés restent généralement debout, intacts », explique Bruno Marty, directeur de la maitrise d’ouvrage de l’OPH. 

1 salaire minimum interprofessionnel garanti : 1446,4 €/mois.
2 MEJ : revenu journalier du ménage pondéré par le nombre de personnes à charge.
Espace collaboratif
Vous n'êtes pas membre de cet espace.
Pour accéder au contenu de cet espace collaboratif, vous devez en effectuer la demande via le formulaire de contact.