Périgord Habitat

"Un village intergénérationnel où il fera bon vivre"

La première résidence intergénérationnelle de Périgord Habitat sera livrée à la fin du mois d’août 2021. Avec ses 26 logements destinés aux jeunes et aux personnes âgées, mais aussi avec sa coquette place de village, ses espaces partagés, ses animations et ses ambitions de vie en collectivité, ce projet est d’ores et déjà une fierté de l’office. Entretien avec Séverine Genneret, directrice générale de Périgord Habitat.

Publié le 20/06/2021 mis à jour : 01/12/2022

Dans quel contexte l’idée de cette résidence intergénérationnelle a-t-elle germé ?

Séverine Genneret : L’idée est partie du directeur de l’Ehpad de Bergerac, qui avait entendu parler, par la Fédération des OPH, de l’implication de bailleurs sociaux dans la construction de résidences intergénérationnelles. Comme quoi l’information circule bien ! Il nous a donc contactés et nous a fait part de son souhait de porter avec nous un projet de ce type. Nous étions déjà impliqués sur la question des seniors mais avons été d’autant plus séduits par l’aspect intergénérationnel de cette initiative, qui vise à mélanger les jeunes et les personnes âgés sur un même lieu de vie.

Qui dit mix générationnel dit recherche du bon équilibre entre les différentes populations…

S.G : La résidence compte en tout 26 logements, dont six destinés aux jeunes (étudiants ou actifs) et 20 aux seniors, dont six pour des personnes souffrant de handicap mental. Elle intègre également des locaux communs. Une salle partagée est dédiée aux habitants, pour s’y retrouver, y faire des activités ensemble. Un partenariat va à ce titre être mis en place avec le CCAS pour organiser des animations au sein de ce local et y favoriser la rencontre et la mixité. Un espace est réservé à une association partenaire de l’OPH, les Papillons blancs, qui œuvre pour les personnes en situation de handicap mental. Périgord Habitat y installera enfin l’une de ses antennes, avec une cuisine, une salle de repos et une salle de réunion.

Vous misez sur un esprit de village. Qu’entendez-vous par là ?

S.G : La résidence est construite comme un petit village, avec des maisonnettes agencées autour d’une place centrale, pour favoriser un esprit de communauté, avec un boulodrome, des potagers partagés, des espaces verts où se rencontrer. Cet aspect village était très important pour nous. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons voulu que tous les logements soient en rez-de-chaussée, sur un format de maisons de ville individuelles. Toutes nos autres résidences seniors comportent des étages avec des ascenseurs. Ici, nous voulions miser sur le confort et la douceur de bâtiments bas.

Construire des bâtiments sans étage nécessite de disposer d’un espace suffisamment grand.

S.G : Oui et nous avons la chance que la ville de Bergerac nous ait cédé un terrain important, à proximité du centre-ville, des transports, commerces et équipements publics, mais dans une zone rurale qui permet d’avoir un bel espace.

Quels autres atouts va proposer la résidence, attestant de l’effort de l’OPH en faveur d’une amélioration de la qualité de vie ?

S.G : Nous avons noué un partenariat avec le campus de Bergerac pour faire de cette résidence un espace connecté, critère devenu fondamental dans les constructions modernes. Par ailleurs, nous allons proposer que le véhicule électrique dédié à l’antenne de l’OPH installée au cœur de la résidence puisse être mis en autopartage avec les résidents.

Comment s’assurer que le mélange entre les générations, qui est le critère central du projet, va prendre ?

S.G : Nous allons établir une charte avec les jeunes résidents, afin qu’en contrepartie des loyers relativement faibles qui leur sont demandés (220 € pour un T1), ils s’engagent à rendre un certain nombre de services, à faire vivre la résidence et à aider les plus âgés. Cela pourra se décliner en temps de jeu, en ateliers cuisine, en portage de repas ou de courses, etc.

Quelle est la facture de cette opération qui porte des ambitions fortes ?

S.G : Le coût de l’opération s’élève à 3,7 M€, soit environ 120 000 € par logement, dont 83 % d’emprunt auprès de la Caisse des dépôts, 11 % d’aides directes (commune, département, agglomération), et 6 % de fonds propres, soit 220 000 €. C’est une opération exemplaire financièrement, notamment en raison du soutien important dont nous bénéficions de la part des collectivités.

En quoi ce projet est-il un symbole fort du passage à une nouvelle façon de faire du logement social ?

S.G : Ce projet, c’est davantage que du logement. Il repose sur de nouvelles approches de vie, pour répondre à de nouvelles préoccupations des territoires. C’est à travers ce genre d’initiatives innovantes que l’OPH affirme son utilité au service des élus, comme constructeur mais aussi comme aménageur, gestionnaire et acteur global en matière d’animation et de service.

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