"Il faut mettre fin à la RLS, cela ne peut plus durer"
Lors de la journée d'ouverture du Congrès Hlm de Montpellier, Marcel Rogemont a pris part à la table ronde "L'actualité vue par les présidentes et présidents des Fédérations", aux côtés de Valérie Fournier, présidente de la Fédération des ESH, Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la Fédération des Coop’HLM, Jean-Luc Vidon, président de la FNAR, et Yannick Borde, président de Procivis.
En attendant le discours de politique générale du Premier ministre, le président de la Fédération des OPH a commenté la récente nomination de Valérie Létard au ministère du Logement. « Je lui souhaite de durer plus longtemps que ses prédécesseurs, car on ne peut agir que dans le temps. Je souhaite qu’elle mène le combat de défense du logement social, en luttant contre l’idée que les HLM sont avant tout une histoire d’argent. Car nous sommes là pour loger des familles, des femmes seules, avec enfants, etc. Un logement social, c’est un élément de stabilité dans le parcours d’une famille. Il faut que Valérie Létard prenne la mesure de cette mission. Le précédent ministre Guillaume Kasbarian avait affirmé vouloir en finir avec le logement social à vie, mais le logement social à vie, cela n’existe pas. On accuse les gens de rester dans le logement social, mais s’ils y restent, c’est parce que leurs revenus ne leur permettent pas d’en sortir ».
Marcel Rogemont a évoqué l’urgence de mettre fin à la réduction du loyer de solidarité (RLS). « Le secteur du logement social est le seul secteur, avec la Française des Jeux, à être taxé sur son chiffre d’affaires. Car c’est cela, la RLS : une taxe de 5,5 % sur le chiffre d’affaires des organismes de logement social, la FDJ étant taxée à 5,1 %. Cela ne peut pas continuer ».
On a besoin de construire des logements, on a besoin d'argent
Le président de la FOPH a également rappelé sa volonté que soit créé MaPrimeRénov’HLM, à hauteur de 20 % de l’enveloppe de MaPrimeRénov’.
Marcel Rogemont a enfin alerté sur la baisse du budget dédié au logement ces dernières années. « En 2016, on dépensait 42 milliards d’euros pour la politique du logement. Aujourd’hui : 36 milliards d’euros. On ne peut pas continuer à baisser la dépense pour le logement dans ce pays, en considérant qu’on n’a plus besoin de construire. On a besoin de construire des logements, on a besoin d’argent ».